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Après quelques jours passés à Biskek en attendant mon visa Iranien, je reprends la route seul : Luc reste quelques mois à Bishkek ou il a quasiment déjà trouvé un travail (mais je ne pense pas cela qui l’ai motivé à rester…). Guillaume et Sarah sont à Almaty. Et Enzo, un jeune motard français rencontré à Biskek a pris la route pour la Mongolie.
Pour ma part, cap au Sud. Mon objectif : le Pamir à plus de 4000 m. Je décide d’aller au plus cours, c’est à dire de prendre la route jusqu’à Osh et non les pistes qui pourtant me tentent bien. Mais à ces altitudes, l’hiver arrive vite et j’ai peur d’être bloqué. Ce sera donc la route avec malgré tout deux passages à plus de 3000 m pour rejoindre Osh.
Le premier jour, le temps est maussade. La sortie de Bishkek pénible. Plus cela va, plus je déteste circuler en ville.. séquelle de mon accident de 2014. Un bassin fracturé cela vous marque. D’ailleurs, durant ces quelques jours, je n’ai pas touché à la moto. Mais très vite, cela commence à grimper et j’arrive assez en fin d’après midi au niveau de la première passe (faut dire que je suis parti… (très, très) tard … comme d’hab). Je croise des cyclistes qui viennent juste de passer le tunnel. D’après l’un deux le tunnel est pire que le fameux tunnel de la mort du Taidjikistan… ça promet… en fait, il s’avère juste un peu pénible à cause des camions. S’il est vraiment pire que l’autre, franchement pas de quoi casser 3 pattes à un canard.
J’ai eu mon coup de coeur quelques kilomètres plus loin. Il y a eut cet embranchement. Tout droit Osh. A gauche une piste qui mène au lac Song Kul..Après quelques hésitations, je m’y engage.. juste quelques kilomètres…et c’est là que je l’ai vu, c’est à ce moment là que j’ai eu mon coup de coeur. Il était lancé à plein galop dans la steppe Sa kamtcha (cravache) à la main. Deux chiens le suivaient. Il respirait la vie. Il respirait la steppe.
Le lendemain, après la seconde passe, j’ai croisé d’innombrables troupeaux de chevaux et de moutons descendant des montagnes : la transhumance a commencé signe certain que l’hiver arrive.
Dans l’immédiat, je vais vers le Pamir. Puis si l’hiver me le permet, peut-être remonter dans les montagnes Kirghiz, histoire d’y suivre quelques pistes. Mais j’ai un doute, ca risque de se refroidir très vite.
Alors? Pourquoi pas l’année prochaine? Je voulais gagner l’Afrique depuis l’Inde… mais au final pourquoi ne pas passer l’hiver dans l’Asie du Sud, puis remonter vers l’Asie centrale au printemps….après tout il me reste la Mongolie à découvrir, et la Sibérie… le plan, c’est pas de plan, mais va falloir que je choisisse une direction : suivre les cigognes ou pas? J’ai quelques mois pour y réfléchir. Le monde est vaste et il y a tellement à découvrir encore … 😉
4 Comments
l’incertitude du trajet fait le voyage.
Vite dans 18 mois !!!!
On comprend que tu craques…bluffant ces paysages! Faut juste que je regarde où est exactement ce pays!
Qui aurait cru que grâce à toi je me cultiverais!
Hello Jean Jacques !
Toujours ravi de te suivre. Ca fait rêver.
Sublime tes dernières photos ! Profite bien et prends soin de toi
Bises