This article is also available in : English
Hier, je suis passé à l’Alliance Française. Une vieille habitude en voyage : cela permet parfois d’y faire des rencontres intéressantes et d’avoir une idée de la vision du pays des expatriés. J’arrive en milieu d’après midi. A l’extérieur des hommes en armes veillent. C’est assez général ici et je n’y prête plus vraiment attention. L’ambiance est bon enfant et ils m’offrent un thé que je refuse : j’en ai déjà bu 3 en une heure. Il faut dire que je suis passé voir un des membres de la communauté des Bikers de Lahore. Il possède un showroom de vente de voiture dans le centre-ville. Comme il était absent, j’en ai profité pour aller manger dans le petit restaurant qui jouxte sa boutique. Les Pakistanais qui se sont assis à la même table que moi, et avec lesquels j’ai discuté le temps du repas ont catégoriquement refusé que je paye. Je suis l’invité dans leur pays, et c’est normal selon eux. Et inutile d’aller essayer de régler l’addition discrètement sans leur accord comme j’en ai pu faire l’expérience il y a quelques jours : le restaurateur vous répond que vous êtes l’invité et qu’il ne peut accepter votre paiement.. Les gardes de l’Alliance Française m’informent que le directeur est en congé en France mais me proposent néanmoins d’entrer. Je passe le SAS d e sécurité. Les locaux sont agréables. Ils sont partagés par l’Alliance Francaise et le centre culturel Allemand. J’aperçois un petit jardin avec des tables et des chaises où l’on sert des rafraichissements. Une jeune femme, d’origine Pakistanaise mais parlant un français parfait me reçoit…. debout dans le couloir. L’accueil est poli mais froid. Je ressors deux minutes après un peu dépité. Dehors les gardes me proposent de nouveau du thé. Je réalise que ce SAS est en fait une machine à téléportation. L’espace d’un instant j’ai retrouvé la France et son accueil. Le choc culturel est brutal.
J’avoue faire un peu de mauvais esprit dans ce post. Mais il est vrai que j’ai été plus souvent accueilli froidement que chaleureusement par les diverses autorités consulaires et expatriés durant mes voyages. Certes, ils ont autre chose à faire ….mais, mais, mais. Pour avoir grandi en expatriation, je peux témoigner qu’il fut une époque ou un français de passage trouvait un accueil bien plus chaleureux qu’actuellement par la communauté des français vivant dans le pays.
1 Comment
Je me souviens que j’étais sur Lahore en novembre 2015 quand il y avait eu les attentats de Paris et St Denis. Les habitants de Lahore, habitués aux attentas avaient montré beaucoup d’empathie à mon égard et à l’égard du peuple français en général mais j’avais ressenti le besoin de me retrouver au sein de ma communauté. J’étais donc allé dans cette alliance française pensant que ce serait le point de ralliement pour les français de la ville, expats ou de passage. J’avais eu exactement le même ressenti que toi, l’impression de n’avoir rien à y faire… Décevant…