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Quand vas-tu écrire un second livre ? Question que l’on m’a souvent posée. Au moins à une époque. Un peu moins désormais. Pourtant, oui je me dis que j’en écrirais bien un second. Mais quoi écrire ? Un simple narratif de voyage ? Cela m’apparait insuffisant, déjà fait, déjà vu. Alors ? Des réflexions sur le voyage, sur ce monde tellement changeant ? Mais quelle légitimité aurais-je ? Qui suis-je ? Personne ! Et j’aurais la prétention de croire que mon opinion aurait un quelconque intérêt pour d’autres ? Quoi d’autre ?Raconter les autres ? Faire des portraits ? Cela oui, j’aime bien. Le premier livre a été relativement simple à écrire même si j’y ai mis le temps. J’avais un récit, celui d’un premier voyage, d’un rêve de voyage à travers l’Afrique. Il y avait l’histoire d’un amour, prélude douloureux à ce périple et surtout j’avais une muse, celle sans qui jamais ce livre n’aurait vu le jour. Je peux bien le confesser désormais. Le plus difficile a été la partie concernant Odile. Sans l’impulsion, l’injonction de la panthère rose, car telle est le surnom de celle qui fut mon inspiratrice, jamais cette partie n’aurait vu le jour. Je l’ai écrite en Martinique, sur la terrasse d’une amie, face à la mer. Une bouteille de rhum à mes côtés, seul viatique rendant possible de revivre alors cette douleur. Mais cela est le passé. Ecrire de nouveau, cela fait désormais longtemps que j’y songe. En toute chose il faut bien commencer. Faire le premier pas. C’est souvent le plus difficile. Tout comme repartir en voyage. Remettre la machine en route. Avancer. A l’heure où j’écris ces lignes, je me suis installé à une terrasse à Ouarzazate. Aujourd’hui le temps est plutôt clément contrairement aux jours précédents. Un chat semble m’observer, confortablement installé sur une chaise à deux pas de moi. Peut-être est-il un cousin de celui qui a sauté sur ma tente il y a 3 jours en pleine nuit, trouant la fragile toile de nylon de son toit. Depuis je rêve de déguster un bon tagine de chat. Le pauvre, s’il savait, il fuirait. Je m’égare, je divague, je me perds. Ecrire oui, c’est le sujet. C’est ce que je fais, mais je laisse mes pensées et mes doigts courir sur le clavier sans réel but ni idée directrice. Je baguenaude un peu comme je le fais lorsque je parcours un souk. J’ignore encore si je garderai ce texte. Une théière est posée sur la table juste à côté de l’ordinateur. Un verre de thé à la menthe remplace celui de rhum que je buvais naguère entre deux textes, entre deux phrases. Sur mon mac, j’ai créé 3 sous-répertoires : « Portraits », « récits » et « pensées vagabondes ». C’est ainsi que j’imagine mon prochain livre s’il devait voir le jour. Un mélange de narratif, de portraits et de pensées erratiques. Au moment où j’écris ces lignes j’écoute « Two steps from hell » de Vanquish.Et je me dis qu’il est temps de vous raconter de début de voyage. Mais pas sous forme d’un simple narratif. Parce qu’un début de voyage, c’est avant tout une période bien particulière : celle des adaptations. Alors voilà, faute d’avoir encore écrit ce texte, je vous en livre le titre : ADAPTATIONS. Au pluriel ! C’est important.
Pour terminer, je fais mienne cette profession de foi de Montaigne :
“S’il ne fait pas beau à droite, je prends à gauche ; si je me trouve peu apte à monter à cheval, je m’arrête… Ai-je laissé quelque chose à voir derrière moi ? J’y retourne ; c’est toujours mon chemin.”
Et promis, je vais me remettre à écrire… simplement, je suis dans un phase d’entrée dans la vie nomade… et comme le dit si bien Luc : le plan, c’est pas de plan. J’ai simplement une direction : le Sud. En espérant que mes flâneries vagabondes ne lassent pas mon compagnon de voyage à la longue.
Et pour ceux qui aimeraient plus de détails, je vous invite à lire le blog de Baptiste : www.laventurierviking.fr
1 Comment
Merci pour ces quelques lignes, oui en effet te lire de nouveau nous ferait plaisir. Tu pars au sud nous voguons vers l’est mais qui sait peut être qu’un jour nos routes se croiseront, et un petit verre de rhum serait pas pour nous déplaire… Au plaisir de te recroiser mon ami.